Lyon, Théâtre Romain De Fourvières 29/7/97

DAVID BOWIE

 

 

LYON, THEATRE ROMAIN DE FOURVIERE

29/7/1997

 

 

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Arrivée à Lyon à 12h00

15h15 : Nous arrivons au Théâtre Antique : les Grenoblois sont là !Nous y entrons par le haut, encore ouvert au public à cette heure-ci. La scène est déjà montée, et le staff s'affaire aux derniers préparatifs.

 

                   

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Le magnifique Théâtre Romain de Lyon, Fourvières ...

 

 

15h30 : Début de la file d'attente ... Environ 50 personnes sont déjà là, à se griller au Soleil. Seules deux minuscules affichent montrent que David Bowie sera bien là ce soir...

 

18h00 : La file s'est maintenant bien allongée. Les fans sont venus de toute la France, et même d'ailleurs (nous avons rencontré des anglaises, une suisse, de Genève, des belges, de Bruxelles, des hollandais, d'Amsterdam...).

 

19h00 : Ouverture des portes, après qu'un signal venu d'on ne sait où ait poussé les fans à se lever brutalement et à se précipiter vers les barrières. C'est désormais quasiment un combat sans merci pour gagner de précieuses places...!

 

               Au deuxième filtrage, la fouille est effectuée, sans vraiment de conviction, puis c'est la ruée "marathon" vers les marches du théâtre, qu'il faudra encore descendre pour se diriger vers le pied de la scène !

                Ce sont près de 4.500 personnes qui vont l'emplir à guichet fermé...

 

19h20 : Une personne du staff vient scotcher des feuilles de papier au pied du micro devant lequel chantera Bowie. Je remarque que ce sont les paroles du premier couplet de "Quicksand", et la feuille doit servir forcémént d'aide-mémoire !

 

20h00 : on nous annonce que le concert durera deux heures, et que la première partie sera assurée par DJ David. Vont suivre ensuite une succession de morceaux drum'n bass pour la plupart, à forte consonnance "prise de tête" pour beaucoup (dont je fais partie...)!

               C'est en fait la première partie proprement dite, alors que nous pensions jusqu'alors que DJ David préparait son materiel !!! Alors que notre DJ s'éclate, tout seul, l'équipe achève les différents reglages d'instruments, de lumière etc...

                L'espace d'un instant, le petit minois de Gail Ann Dorsay (bassiste de Bowie)apparait dans le coin gauche de la scène, habillée comme à la ville en petit pull à bandes vertes et noires. Elle essaie de se faire discrète, mais nous la repérons vite : nous lui faisons des signes, elle nous répond brièvement de son plus beau sourire, puis disparait illico !

                On se reverra sûrement bientôt...

21h37 : La nuit a pratiquement fini de tomber, le jour déclarant forfait face aux cris de la foule...

 

              Puis sans fioritures ni effets, Bowie entre en scène par la .roite, une guitare accoustique en bandoulière, un sourire éclatant aux lèvres. Il enchaine immédiatement, seul, sur "Quicksand", pendant que le reste du groupe s'installe tranquillement derrière lui. C'est soudain l'explosion sonore lorsque le reste du groupe rejoint Bowie pour le refrain.

 

 

 

Première remarque, le son est d'une perfection rare pour un "plein air", et les réactions du public, du fait de l'architecture en gradins et en demi-lune, résonne en masse, donnant au concert une ambiance idéale ...

 

                        

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              Dès la fin de ce titre d'anthologie, c'est d'ores et déjà le délire parmi la foule. Bowie ne s'attendait manifestement pas à un tel accueil et semble enthousiaste. Il remercie son public, en français, et enchaîne sur "The Man Who Sold The World", dans sa version modifiée de la précédente tournée.

                     

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              Il reprend sa guitare, égrène quelques notes, puis se met à chanter le couplet d'une chanson obscure, jusqu'à ce qu'un petit riff dissipe le moindre doute, celui de "Jean Genie".

 

 

                         

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              Je remarque déjà des changements dans la présentation du concert, par rapport à celui de Clermont un mois plus tôt : Le show est beaucoups plus accessible, et commence d'entrée avec des valeurs sûres du répertoire... Le public s'enflamme ainsi dès le début du show.

              Bowie a les cheveux coupés court et ont retrouvé leur couleur naturelle. Ils ne sont plus coiffés en brosse, mais sur le côté gauche, laissant retomber quelques mèches sur son front. Il porte une boucle d'oreille discrète à l'oreille gauche. Sa tenue se compose d'une chemise blanche toute simple, débraillée et aux poignées des manches défaites. Le pantalon, le même qu'à clermont, est gris lamé.

 

 

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              Il porte aux pieds (aux ongles vernis de rouge sombre !) des sandales de cuir marron...

              Reeves Gabrels (guitare) a un pantalon large, ainsi qu'une chemise débraillée noirs. Tout cela contraste avec des cheveux coupés ras et teints en blanc. Il porte des écouteurs ...

              Mike Garson a, semble-t-il, décidé de se séparer de son chapeau à larges bords... Ainsi que de ses cheveux (!). Il porte un t-shirt orange.

              Zachary Alford a le même t-shirt, et des écouteurs sur les oreilles.

              La scène est toujours aussi dépouillée : un grand rideau blanc au fond, et trois ballons... qui semblent être de polystyrène à côté du batteur. Trois gros ballons en caoutchouc souple représentent des globes occulaires de différente couleur : bleu, marron et vert.

              Il y a en plus, derrière Gail Ann Dorsay, posée sur un instrument, une statuette où brûle de l'encens (!).

              Après "Jean Genie", Bowie poursuit avec "Outside", puis "I'm Afraid Of Americans".

 

 

                     

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 Pendant ce dernier, un drapeau américain est projeté sur le rideau derrière lui. Suivent "Battle For Britain", où des motifs colorés sont projetés sur un gros plan du visage de Bowie et "Fashion" Bowie mime des gestes de couturier sur Gail ann Dorsay.

              Le public est entièrement dévolu à la star, et l'hystérie gagne parfois près de la scène lorsque David s'approche pour toucher du bout des doigts les fans.

              Puis vient "Seven Years In Tibet", sorte de fil conducteur du dernier album et de cette tournée. Largement inspiré du livre "Sept Ans D'Aventures Au Tibet" de Heinrich Harrer, Bowie renoue ainsi avec son ancienne passion du début des années 70, le bouddhisme, et la défense d'un Tibet libre... D'ailleurs l'écran du fond diffuse pendant ce titre un gros plan du Dalaï Lama qui se "décompose" sur un drapeau tibétain.

              "Fame" et "Stay" sont incroyables dans leurs versions retravaillées. Pour "Looking For Satellites", Bowie mime les paroles d'introduction. Il y joue ensuite de son instrument fétiche, le saxophone...

 

 

                          

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               Quelques claquements de doigts ne laissent aucun doute sur le morceau qui suit, "Under Pressure", que Bowie interprète en duo avec Gail Ann Dorsay. Certains ressentent un peu de lassitude à son écoute, car ce titre fait partie de la set liste depuis maintenant deux ans, mais il est vrai que celui-ci n'a pas son pareil pour remuer les foules. du coup, tout le monde en profite pour frapper des mains et claquer des doigts !

                Pendant "The Hearts Filthy Lesson", Bowie se saisit d'un pull leger bleu tendu par une fan (n'est-ce pas Sandrine ?). Il se le met autour du cou, en écharpe, puis s'approche de Gail Ann Dorsay pour également le lui mettre également en écharpe.

                Sandrine racontera après le concert qu'elle a bien failli ne pas le récupérer, car une personne du staff qui s'en était emparé faisait la sourde oreille et ne voulait pas le lui rendre... C'est finalement une personne de la sécurité qui s'en occupera !

                Enchainement avec "Scary Monsters",  le morceau qui "tue" et qui remue les masses : devant, on frise même l'hystérie, et il faut jouer ferme des coudes pour ne pas se faire virer purement et simplement ...

 

 

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Pas de répit avec "Hallo Spaceboy" où la guitare de Reeves Gabrels fume littéralement ! 

 

                           

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                Enfin, "Little Wonder", pendant lequel Bowie nous montre enfin ce qu'il veut faire de ses énormes globes occulaires en caoutchouc : au milieu du morceau, il s'en saisit et les lance dans la foule.Le titre ne sera pas terminé que les ballons n'éxisteront plus : lacérés, déchiquetés !!!

Chacun veut ramener sa part en souvenir, et ce sont de mini batailles qui s'engagent pour racler le moindre résidu des ballons (sic...) !

                Vient le temps des rappels, trois minutes de pur délire, où les 4.500 personnes réclament plus, de façon tellement insistante que Bowie revient, imitant l'espace d'un instant le cri de la foule. Le premier rappel est "Dead Man Walking", qui relance la "machine" de son énergie et de son refrain entêtant. "White Light White Heat", reprise du Velvet Underground, poursuit, sans surprise encore une fois puisque ce titre a fait partie de la set-liste de pratiquement toutes les tournées depuis l'époque "Ziggy".

                 Les lumières se focalisent maintenant sur Gail Ann Dorsay qui interprète la reprise de Laurie Anderson, "O Superman"avec Bowie restant cette fois-ci dans la pénombre, et l'accompagnant dans les choeurs... C'est une chanson vraiment magnifique, bien supérieure dans cette version que l'originale à mon goût d'ailleurs !

                 Dernier rappel, "Look Back In Anger" termine le concert en apothéose, dans des éclairages bleus et avec une guitare de Reeves Gabrels toujours aussi energique et magique à la fois.

 

 

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 A peine Bowie a-t-il quitté la scène, sous un tonnerre d'applaudissements et après avoir salué une dernière fois le public lyonnais, que déjà les personnes du staff s'affairent à tout débrancher, indifférents àux clameurs qui continuent à emplir chaque recoin de ce magnifique théâtre antique.

                 Soudain ceux des gradins supérieurs gauche se mettent à s'agiter un peu plus en faisant de grands signes de la main vers Bowie et les membres du groupe, qu'ils voient quitter les lieux derrière la scène. 

 

 

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                 Et d'un coup, on se sent moins compressé et les lieux se vident peu à peu. Certains de nos Grenoblois vont essayer d'intercepter Bowie à l'hôtel, car ils croient savoir où il passera la nuit. Malheureusement ils arriveront trop tard car la star aura déjà regagné sa suite depuis peu. Ne resteront du concert, finalement, que ces souvenirs, nos photos (ratées !), et l'article un peu succin du "Progrès" le lendemain ...

 

                          

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       Christian R.  1997



07/09/2008
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