Nîmes, Les Arènes 14/7/2002

 

        

David Bowie aux Arènes de Nîmes

Le 14 Juillet 2002

 

                      

nimes0blog.jpg

 

 

Diaporama, avec en fond sonore "Life On Mars" à Nîmes 14/7/2002 !!!

                                               

 

 

  "Arrivés à notre rendez-vous, à 11h00, devant les Arènes de Nîmes, ce Dimanche 14 Juillet 2002, pour le concert tant attendu de la tournée "Heathen", nous constatons qu'une trentaine de personnes environ sont déjà sur place : quelques italiens fanatiques (emportant avec eux revues et t-shirts bowiesques), des fans français, bien sûr, puis des "nouveaux arrivés", accrocs de la dernière minute très enthousiastes, et ayant une grande soif d'en apprendre plus sur notre star...

     A 13h30, nous rejoignons les deux files d'attente de part et d'autre de la grille d'entrée qui donne accès à la fosse. Les Arènes nous dominent, belles, impressionnantes, et l'ambiance promet d'être excellente...

     Le temps n'est pas très chaud pour la saison, et le ciel pour l'instant gris est plutôt inquiétant pour la suite des évenements. L'attente va être longue et on parle beaucoup (de quoi, à votre avis ?)..."

     Le show de l'Olympia du 1er juillet est sur beaucoups de lèvres : si les critiques de journaux sont unanimes, ici on entend fuser quelques petites critiques. Oui, c'était bien, mais ... Le show n'était pas assez long : 1h40. Pourtant la plupart des concerts de Bowie, toutes tournées confondues, ont toujours fait cette durée, à quelques rares exceptions près (Certains concerts de 1997 ont fait près de 2h35 !).

Bowie avait également choisi "Stay" pour introduire son show : certains préféraient des titres comme "Heathen" ou "Sunday", du dernier album ...

Beaucoups de malchanceux cherchent encore un billet désespérément, et certains parviennent à en obtenir un... à un prix prohibitif, bien sûr !

     16h30 : c'est soudain la ruée sur la file de droite, chacun se levant comme un seul homme et se précipitant vers l'avant ! Pourtant il n'y a aucune raison évidente à cela, et tout le monde devra rester cette fois debout pendant encore 1h30.

De notre côté, nous restons tranquilles : chacun raconte ses scoops, ses coups de coeur, étale sa culture "Bowienne" ...

     17h45 : Nous nous dressons à notre tour en un éclair sans, non plus, de raison logique : à ce moment là, c'est chacun pour soi ...

     18h00 : C'est l'ouverture des portes : tout se passe plutôt bien, et la fouille n'est pas trop poussée, permettant à certains de rentrer des appareils photos, ou quelque appareil enregistreur ...

Les Arènes découvrent leurs entrailles : c'est immense, majestueux, émouvant de se retrouver dans un lieu si chargé d'Histoire !

A gauche, un stand vend des t-shirts, des posters. A droite,une buvette de Coca et de bière (!). Au fond, la scène...

Surelevée, elle surprend par sa simplicité (je me souviens d'une immense "araignée de verre" au Stade Gerland de Lyon en Juin 87). Après avoir assuré ses places, chacun se détend, ou fait des "emplettes".

     19h30 : HAWKSLEY WORKMAN AND THE WOLVES entre en scène, ce dernier assurant la première partie. Le groupe est composé de 3 musiciens : le chanteur guitariste, vêtu d'une chemise rose fluo, lunettes roses, d'un t-shirt noir, un pantalon style survet' blanc à motifs bleus. Il y a également un bassiste, et un synthé, souvent surnommé "Mr Lonely" ("Mr Solitaire").

Tout de suite le groupe se révèle surprenant : le chanteur, au charisme certain, alterne effets vocaux et effets de scène. Tout cela, plus sa façon d'évoluer sur scène, en rappelle parfois un autre ...

Il ya une approche très théatrale et inventive, qui porte parfois à sourire ou même à rire ! Utilisant un long manche à balai surmonté d'une tête de poupée (!), Hawksley chante au travers d'un mégaphone ou utilise une boutteille de vin en guise d'instrument à percussions ... Voilà qui sort de l'ordinaire !

Pendant leur prestation, Gail Ann Dorsay, la bassiste de Bowie, se laisse entrevoir sur le côté gauche de la scène, prenant quelques photos et saluant le public par de grands sourires !

Lorsqu'ils quittent la scène, vers 20h30, ils reçoivent un triomphe.

     20h45 : le second groupe à assurer la première partie est N.E.R.D., un groupe de rap et de hip-hop, qui laissera le public très froid (malgré une prestation honnête).

Se faisant huer et siffler, N.E.R.D. ne parviendra pas à enthousiasmer vraiment que pour ... le dernier morceau !

Ils sont toujours sur scène quand une magnifique "hola" se met à faire le tour des Arènes, la foule hurlant d'une même voix "BOWIE ! BOWIE ! ..." ... Dur ! ...

     22h15 : Philippe Auliac (qui a de nombreuses fois photographié Bowie au long de sa carrière) nous annonce que le concert devrait durer deux heures, ayant vu le timing en début d'après-midi. Le concert démarre à l'heure prévue, c'est à dire 22h15, alors que la nuit a pratiquement fini de tomber.

Un guitariste, Gerry Leonard, entre seul sur scène et égrène les premiers accords de "Sunday". Puis, comme une vision irréelle, Bowie apparaît au milieu de la scène, silhouette furtive. Délicatement, il effleure le micro de sa main droite, et sa voix emplit doucement chaque recoin des arènes, sous les hurlements de la foule. 

 

      

                                                                                                   

                             Photo : Christian

 

 

Très élégant, il porte un costume à la veste beige, une chainette à la pochette gauche, un pantalon noir, et ses cheveux flottent au vent (le Mistral est assez fort, mais nettoie le ciel de ses nuages ...).

 

 

            

nimesauliac1.jpg

 

 

bowie17blog.jpg

 

            Photos : Philippe Auliac

 

 

En avançant dans le morceau, les autres membres du groupe s'installent à leur poste.

Le groupe est composé de :

 - Earl Slick : Guitare

 - Mike Garson :  Piano,Claviers

 - Sterling Campbell : Batterie

 - Mark Plati : Guitare

 - Gail Ann Dorsay : Basse

 - Gerry Leonard : Guitare

 - Catherine Russell : Synthés

Bowie est en pleine forme ; il salue chaudement le public nîmois et annonce une série de surprises pour la soirée. Pour le plus grand plaisir de tous, il enchaîne sur ses plus belles perles : "Life on Mars ?" (1971), que Mike Garson commence seul au piano, et qui se poursuit avec le reste du groupe, pour finir en apothéose.

 

                    nimes3blog.jpg

 

 

 

                 Photos : Christian 2002

 

Vient ensuite "Ashes To Ashes" (1980), excellent, chanté sur un ton plus bas que l'original, mais permettant à Bowie de monter les aigus comme à la plus belle époque (Lors des tournées précédentes, il s'obstinait sur le ton original, mais la voix ayant évolué, les aigus étaient repris par les choristes !).

 

 

nimesauliac2.jpg

 

                 Photo : Philippe Auliac

 

Assommée d'entrée, la foule est déjà en apesanteur. David poursuit avec "Cactus" (2002), écrit à l'origine par Frank Black, des Pixies. Il montre d'ores et déjà autant d'aisance dans les nouveaux morceaux que dans les anciens. Ces derniers sont souvent réarrangés au gré des tournées, et cela permet de les redécouvrir à chaque fois sous un nouveau jour ...

 

                   

nimes7blog.jpg

 

                 Photo : Christian 2002

 

 

 

"Cactus" à Paris le 1er Juillet 2002

 

     Bowie a désormais tombé sa veste, découvrant un look très 1976, tel qu'il était vêtu pendant le "Station to Station Tour" avec chemise blanche et gilet noir ; il porte également un cravate dénouée bleu électrique

 

 

                         nimesauliac6.jpg

 

  Photo : Philippe Auliac

 

 

Suit ensuite "Slip Away" (2002), annoncé comme l'un de ses morceaux préférés de l'album. La première réelle surprise de la soirée est "Starman", à l'intro retravaillée (que je ne reconnais pas de prime abord, sic !). Oubliée des sets depuis 1990, cette version est époustouflante !

A l'inverse, "China Girl" (1983) est sans surprise, et peut décevoir par sa présence systématique dans chaque tournée.

                   

nimes6blog.jpg

 

                 Photo : Christian 2002

 

Viennent trois morceaux de "Heathen" : "I Would Be Your Slave", "I've Been Waiting For You (où Bowie mime un jeu de guitare), et "Afraid" qui fait monter l'intensité.

                   

nimes10blog.jpg

 

                   Photo : Christian 2002

 

 

Le groupe est impressionnant. Gail Ann Dorsey, en combinaison marron rayée et un tricorne sur la tête (!) fait des merveilleset la complicité qu'elle partage avec Bowie est évidente à chaque instant du concert.

L'hymne "Bowien" par excellence, "Changes" ! Dès l'intro, une clameur s'élève arrachant un petit sourire à Bowie sûr de son effet. Le titre se termine au synthé, doucement, mais les hurlements sont tels qu'il en est visiblement impressionné (cela lui arrivera souvent, applaudissant à son tour la ferveur de la foule).

Seconde surprise de la soirée, "Be My Wife" (qui n'ait pas été interpreté depuis 1990, pour le "Sound And Vision Tour"...). La batterie et la basse éxplosent et font tressaillir toute la structure pourtant millénaire des Arènes : la foule est "scotchée", c'est le mot...

                   

nimes11blog.jpg

 

                    Photo : Christian 2002

 

Comme d'habitude, David a parfois du mal à bien se souvenir des dates. Eemple, pour "Stay", est-ce un titre de 1975 ou 1976 ?

"Never mind", répond-t-il finalement ("peu importe") ! Earl Slick se sent comme un poisson dans l'eau, puisqu'il jouait sur ce titre dans la version originale (en 1975, donc, bien que l'album soit sorti, lui, en 1976...).

 

 

                   

nimes14.jpg

 

Photo : Christian

 

bowienimes4.jpg

 

Photo : ?

            

le titre introduit ensuite par "Is it any wonder" ne peut être que "Fame" : Earl Slick, toujours en terrain connu se régale... A l'instant précis où Bowie clos le titre en criant "What's your name ?", des milliers de doigts se pointent vers lui.

Autre lmorceau tiré de "Low", "Breaking Glass": très apprécié, cette version est un peu rallongée, la version originale ne faisant que... 1'42 !

Chacun reconnaît l'introduction de "I'm Afraid of Americans", dans sa version remixée par Nine Inch Nails : un monstre en puissance ! Bowie y improvise une séquence de mime : il fait mine de s'ouvrir une plaie imaginaire sur la poitrine, d'en sortir son coeur battant pour ensuite le jeter dans la foule !

 

 

 

 

"I'm Afraid Of Americans" le 22 Septembre 2002 à Berlin

 

On reprend un peu son souffle avec "5:15, The Angels Have Gone" : le calme précède généralement la tempête, celle déclenchée par "Heroes". Commençant par la basse de Gail Ann Dorsay, la guitare d' Earl Slick la rejoint sur le second couplet. Tout le monde est debout sur les gradins pour frapper des mains à l'invitation de Bowie, visiblement toujours très touché par ce titre toujours d'actualité et qui n'a pas pris une ride. Celui-ci se termine dans la folie générale.

             

nimes12blog.jpg

 

nimes13.jpg

 

              Photos : Christian 2002

 

 

 

"Heroes" à l'Olympia le 1er Juillet 2002

 

 

Suit "Heathen", choix judicieux pour terminer le concert, alors que Bowie quitte doucement la scène avec Gail Ann Dorsay sur les derniers accords du titre. De "Sunday" à "Heathen", la première boucle de ce show extraordinaire est bouclée.

Les 12 000 personnes présentent hurlent à tout rompre : sur les gradins tout le monde frappe des pieds en rythme, sollicitant le retour sur scène de Bowie.

Au même instant, un magnifique feu d'artifice est tiré à l'extérieur des arènes (certains au sommet verront tout), faisant ressortir leur architecture en  ombres chinoises... Magnifique spectacle !

 

                        

rre.jpg

 

                         Photo : ?

 

 

 A l'instant même où celui-ci se termine, le groupe puis Bowie réapparaissent. Ce dernier, impressionné par le spectacle des feux ("What a beautiful night !"), en a profité pour se changer : il a troqué son look pseudo 76 contre une tenue pseudo "Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée", avec un T-shirt noir et un blouson rouge vif.

 

                        

image50.jpg

 

                         Photo : ?

 

 

A la surprise générale, il enchaîne sur... "A New Career in a New Town" ! Sur cet instrumental, dont la version originale vient de l'album "Low", il joue de l'harmonica (après avoir déjà ressorti plus tôt le stylophone de "Space Oddity" sur "5:15,The Angels Have Gone").

 

                     14juil.2.jpg

 

Photo : ?

                    

Le résultat est sidérant, incroyable : on se rend compte que le titre n'a pas pris une ride et c'est la première fois, à l'occasion de cette tournée, que ce titre est joué "live".

En second rappel, David annonce "Everyone Says Hi" mais le groupe enchaîne, lui, sur "Fashion" : Bowie a-t-il sauté une ligne en lisant la set-list scotchée à ses pieds ?    

 

                   

bowienimes7.jpg

 

 

 

bowienimes5.jpg

 

                      Photos : ?

 

 

Tout le monde frappe des mains en reconnaissant le morceau et certains se mettent même à danser. Vient ensuite"Everyone Says Hi" pour de bon, qui semble mécontenter certaines personnes devant moi. D'ailleurs, plusieurs réactions de la part d'éléments isolés auront de quoi laisser perplexe sur la raison de leur présence ici...

 

                   

nimes15.jpg

 

                    Photo : Christian 2002

 

 

Troisième rappel, "Hallo Spaceboy" fait monter l'adrénaline : seul rescapé de l'album "Outside" dans la set-list, Sterling Campbell y déclenche les habituelles secousses sismiques de sa batterie mais la guitare de Reeves Gabrels manque ici terriblement, malgré les efforts d'Earl Slick !

Il est étrange de constater combien les trois derniers albums ont été délaissés dans la set-list, avec quand même la palme de l'oubli pour "Hours", dont aucun titre n'est joué...

Quatrième rappel déjà : un titre commence doucement, dans une version similaire de celle jouée circa 2000, très vite reconnu, dès les premières paroles : "Let's dance" n'explose vraiment qu'après le premier couplet, la guitare faisant écho à travers les arènes. Splendide... !

 

  

nimes17.jpg

 

 

14juil.1.jpg

 

              Photo : Christian 2002, Seconde Photo : ?

 

 

Pour la vrai fin du show, il fallait un morceau d'entologie, "Ziggy Stardust" (déjà joué en final à l'Olympia deux semaines avant). Bowie ne s'accompagne pas cette fois d'une guitare mais empoigne le micro avec passion. Excellent choix que de terminer deux heures de magie par une pluie de poussière d'étoiles...

 

 

nimes18.jpg

 

                     Photo : Christian 2002

 

 

Les Arènes après le concert... :

 

nimes19.jpg

 

                    Photo : Christian 2002

 

 

nimes21.jpg

 

 

   

nimes20.jpg

 

 

nimes22.jpg

 

                                                                               Christian 2002



03/09/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres